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album jeunesse - Page 7

  • Le Souffleur de rêves de Bernard Villiot & Thibault Prugne

    Le Souffleur de rêves

    un album de Bernard Villiot

    illustré par Thibault Prugne

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    "Au Nord de Venise, cernée par la lagune, s'étendait l'île de Murano. On ne comptait plus ses somptueux palais bordés de jardins dans lesquels la bonne société aimait se promener, grisés par les parfums du jasmin et des bosquets d'orangers.

    Les gens venaient aussi du monde entier, car on y soufflait le verre."

    Parmi les apprentis souffleurs de verre, se trouve Zorzi Ballari qui ne ménage pas sa peine et dispose tous les soirs "d'une simple paillasse pour dormir".

    "Pour dormir et pour rêver, car les années passant, Zorzi avait nourri l'espoir de devenir souffleur."

    Malheureusement, un accident brise son rêve et le laisse boiteux.

    Les années passent et Zorzi n'a pas oublié son ambition. Tous les soirs, il se glisse dans les ateliers déserts pour apprendre à maîtriser son art.

    "Et à force de persévérance, son souffle [devient] si délicat et si précis qu'il s'[étire] comme un soupir."

    Un soupir capable de se transformer en bulle de rêve...

    Des rêves bleus, des rêves roses, des rêves extraordinaires qui accompagnent les petits Vénitiens dans leur sommeil.

    Mais son grand talent fait des jaloux....Et, bien vite, des obstacles se dressent devant lui.

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    J'ai immédiatement été attirée par la couverture de ce très bel album et par ce titre à la fois intrigant et poétique.

    Dès la première page, débute le voyage.

    Ligne après ligne, image après image, Bernard Villiot et Thibault Prugne nous entraînent dans une Venise magnifiée sur les traces des souffleurs de verre.

    Un métier capable de générer tant de beauté/Un métier cruel aussi où la concurrence se fait rude et où le moindre faux pas n'est pas toléré.

    Notre héros va en faire l'amère expérience, lui qui voit ses ambitions ruinées par la chute d'un pain de verre sur son pied.

    Récit d'apprentissage donc...Cruel apprentissage même...

    Récit d'obstination également...Celle d'un héros déterminé à aller au bout de ses rêves et qui, à force de persévérance, fabrique des bulles si fines qu'elles deviennent des songes enfantins.

    Que j'ai aimé cette idée! Si poétique! Des songes qui s'envolent et circulent dans les rues et sur la lagune de Venise.

    Et puis, le talent du héros fait des jaloux. A lui de franchir ou non ces nouvelles épreuves.

    On suit avec plaisir  toutes les étapes de ce conte onirique, à la fois tendre, sensible et plein de rebondissements.

    A la plume tout en légèreté de Bernard Villiot répond à merveille le pinceau de Thibault Prugne. Grâce à son talent, on a l'impression de se promener dans les rues de Venise, aux eaux étincelantes et miroitantes, aux rues colorées. Et on est emportés dans ce rêve d'histoire.

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai beaucoup apprécié cet album et je vous en recommande fortement la lecture.

    Gautier-Languereau, 2015

     

  • Le Voleur d'enfants

    Le Voleur d'enfants

    de

    Michael Escoffier,

    illustré par Clément Lefèvre

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    « C’est un voleur d’enfants

    Avec de longues dents

    Pointues, comme des couteaux.

    A la faveur de la lune

    Son chariot de fortune

    Sillonne la campagne.

    C’est un voleur d’enfants

    Avec de longues dents

    Et de très vieux chevaux.

    On ne sait pas d’où il vient

    Qui il est, encore moins

    Mais on sait où il va. »

    Ce voleur d’enfants, la nuit venue, s’introduit dans les maisons et dérobe les petits garçons et les petites filles. Il les enferme dans une cage rouge et les ramène dans sa cabane au fonds des bois.

    Nul ne sait le sort qu’il leur réserve…A moins que….

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    Michael Escoffier fait partie de mes auteurs d’albums préférés. Il a toujours une façon très originale de narrer des histoires souvent pleines de rebondissements.

    Dès le début, on a l’impression de plonger dans une histoire sombre, un conte des anciens temps où il ne fait pas bon être enfant. Surtout avec cet individu dans les parages…

    Page après page, à la manière d’une ritournelle inquiétante, ce voleur de gamins aux longues dents pointues comme des couteaux nous fait frémir. Quel sort attend ceux qu’il a enlevés ?

    Et c’est là justement que réside le talent de Michael Escoffier. A nous faire frémir, puis à nous surprendre..Avec une chute totalement inattendue. Mais je n’en dirai pas plus de peur de vous gâcher la surprise.

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    Au texte à la fois sombre et tendre répondent les très belles illustrations de Clément Lefèvre. Il joue sur les images références du fantastique (des chevaux lancés au galop, un carrosse au loin, un manoir brinquebalant, des ombres qui se dessinent sur les murs et envahissent tout…) pour contribuer à l’atmosphère angoissante.

    Mais il y rajoute également une tonalité onirique avec ce voleur mi-ogre mi-oiseau, ses dessins tout en rondeur, son choix de couleurs….Comme si tout n’était qu’un rêve….Bon ou mauvais ? A vous de le découvrir…

    Bref, vous l’aurez compris : j’ai beaucoup aimé cet album et j’espère que vous serez aussi conquis que moi.

     

    Editions Chocolat jeunesse, 2010

  • Le Lion et l'oiseau

    Le Lion et l'oiseau

    de

    Marianne Dubuc

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    "Lion travaille à son jardin quand il entend un bruit."

    Un oiseau est tombé, visiblement blessé.

    "Il ne peut pas le laisser ainsi, le pauvre petit."

    Lion soigne l'oiseau et, quand il relève la tête, il réalise que la volée est partie, abandonnant son nouveau protégé.

    Il accueille donc l'oiseau chez lui.

    "Tu peux rester, il y a bien assez de place pour deux"

    Débute alors une très belle histoire d'amitié entre ces deux esseulés.

    Mais leur nouvelle complicité pourra t-elle résister au retour de la volée?

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    Cet album, je n'en avais jamais entendu parler avant que je le remarque dans le bac des coups de cœur de la médiathèque parisienne que je fréquente. Aussitôt vu, aussitôt emprunté et...aussitôt lu.

    Son titre m'a fait penser à une fable de Jean de la Fontaine. D'ailleurs, si cet ouvrage en était vraiment une, sa morale pourrait se résumer à: l'amitié vraie fleurit partout et ne cesse jamais.

    C'est en effet le magnifique message que véhicule cet ouvrage.

    Au fil des pages, on suit, du point de vue du lion, l'évolution des liens entre ces deux personnages.

    L'hiver cohabitation/Le printemps départ/L'été attente/L'automne espoir...Ainsi va la ronde des saisons.

    Pour épouser les émotions du lion, Marianne Dubuc a choisi se se montrer économe en mots. Les phrases se font rares....Les silences d'autant plus forts....Comme, dans certains films muets, des fondus au blanc occupent certaines pages. Pour mieux faire corps avec l'attente, l'espoir, la désillusion...Toute cette palette de sentiments qui envahit notre protagoniste.

    A cette sobriété du langage, tellement juste et tellement chargée en émotions, se superpose la délicatesse des images. L'auteur entremêle aquarelle, encre et  crayon à papier pour donner vie à son intrigue. Avec toujours cette même retenue.

    Bref, vous l'aurez compris: je suis tombée sous le charme de ce petit bijou. Un livre miracle, rempli de pudeur, de poésie et de sensibilité.

    Éditions La Pastèque, 2013

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